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Le projet « la Montagne des joyaux » du Studio Pilot était d’une grande ambition : constituer une somme d’une cinquantaine de courts-métrages d’animation qui, à travers les contes et légendes de la Russie, délivrent un message de tolérance et d’acceptation des différences.
Pour mener à bien ce projet de collecte et modernisation du folklore russe, il aura fallu pas moins de 7 ans au studio Pilot. Son initiateur, Alexandre Tatarski, n’aura pas eu la joie de voir le projet fini. Nous devons aux Films du Préau la sortie en salle d’un aperçu de ce projet hors-norme, à travers deux programmes présents à l’affiche de Cinémino.
La diversité des techniques évite la monotonie et l’ensemble se regarde plaisamment, même en ayant passé l’âge visé.
Si on retrouve une forte réminiscence Cendrillon dans « la petite Khavroshka », les contes mettent principalement en scène des animaux de la forêt et des des chasseurs, ce qui semble tout naturel dans ce grand pays fortement rural.
L’accent est surtout mis dans ces contes populaires sur la prééminence de la ruse sur la force.
Les prédateurs (Loup, Ours) sont des nigauds qui se laissent rouler dans la farine par des animaux qui devraient être leur proie.
Les protagonistes ne doivent la vie sauve qu’à leur imagination, le procédé étant poussé à épure dans le récit des trois chasseurs, qui met en abîme le conte dans le conte.
À noter, dans ce programme on compte la participation de Konstantin Bronzit dont la résidence à la Poudrière [1] avait abouti au petit bijou qu’était Au bout du monde
[1] Centre de formation adossé au studio Folimage