> Mag > Cinéma > Courts métrage en competition #5
Quelques bribes et ressentis des séances de courts métrages.
Cette première œuvre d’un jeune libanais mets en scène le désœuvrement d’une jeunesse en perte de repère. La ville de Beyrouth est quasiment l’un des personnages du court, avec des images vidéo retravaillées en dessin.
En contrepoint à la grisaille, les personnages se réfugient dans les tréfonds de la ville en des lieux ouvrant sur des espaces oniriques. Je n’ai pas compris la symbolique des éléments qu’on y trouve, mais l’ensemble se regarde avec plaisir, d’autant que la bande son est plutôt réussie.
Tout est dans le titre. Une scène anodine tourne en boucle, dont le rendu graphique reprend les styles d’un grand nombre d’artistes. Impossible de tout reconnaître, ça va vraiment trop vite, on perçoit de façon quasi subliminale un paquet de styles familiers, d’autres moins.
Exercice de style.
Procédé très classique en animation, qui consiste à illustrer le témoignage audio d’un personne. Il s’agit en l’occurrence du témoignage des prison pour femme de l’ex RDA. Tout en crayonné et quasi Noir et Blanc. Prenant.
L’esthétique très enfantine pour cette histoire qui est adapté d’un livre pour enfant [1]. On constate comme souvent que l’animation permet d’aborder des sujets graves ou angoissant comme la perte d’autonomie au grand age d’une façon élégante et d’où le pathos est dégagé. Cela était cette année évidemment le cas aussi pour l’excellent Court de Franck Dion, Une tête disparait.
[1] L’histoire du renard qui n’avait plus toute sa tête, de Martin Baltscheit