> Mag > Cinéma > Courts métrages en compétition #1
Première séance très encourageante avec déjà de la diversité de techniques et de tons.
Ce court-métrage, qui se présente comme un documentaire vidéo sérieux sur les « effets induits des parc d’attraction sur le comportement du public » est en fait un savoureux canular présentant d’incroyables manèges imaginaires et les anecdotes qui s’y rapportent. Un peu de fraïcheur au mileu de courts parfois assez grâves.
Bernadine Santistevan a été imprégnée dès son plus jeune age de la culture des indiens du Mexique, pour lesquels les animaux ont une forte charge symbolique et un rôle dans la résolution de nos conflits intérieurs.
Le résultat est un conte symbolique suivant une technique faussement minimale - mais joliment exécutée - d’animation de sable (en réalité de l’infographie). Un grand soin apporté à l’illustration sonore, aux voix et à l’ambiance généra le font de ce court une réussite.
Visiblement la réalisatric a mis beaucoup d’elle-même dans ce court (première animation pour elle) qui d’un projet de quelques mois est passé a une année, mais qu’elle n’a pas lâché, tant l’idée d’une dette envers les animaux avec lesquels elle a grandi lui paraissait une motivation essentielle.
Adriaan Lokman s’était déjà illustré il y a quelques années avec « Barcode » qui avait raflé le grand prix dans une œuvre cinétique et abstraite, accompagné de rythmique techno, qui avait divisé le public.
L’homme a continué à creuser le même sillon cinétique en s’efforçant de coller à l’esthétique des scènes de poursuite, tout en relevant le défi de n’utiliser pour cela que des formes géométrique simple (des triangles) dans une composition tourbillonnante amplifiée par l’usage de la 3D.
L’histoire reste un peu confuse, mais le tour de force est incontestable et l’effet visuel est saisissant.
D’autres courts m’ont touchés comme « Macka » du croate Goran Stojnic avec de jolies peintures sur verre et le travail de l’équipe de Matthew O’Callaghan de faire revivre un projet d’opéra avec Dafffy Duck qui était resté dans les tiroirs pendant une soixantaine d’année, en utilisant la bande son de l’époque retravaillée avec les techniques les plus modernes.
La pointe de la technique au service du patrimoine, voilà qui ne pouvait que parler à Serge Bromberg qui a salué ce travail lors du petit déjeuner de l’animation.
That’s all folks.