Courts métrages en compétition #4

Oh Willy

d’Emma de Swael est de ceux là…

L’animation de personnage en feutrine et matière duveteuse confère une atmosphère douillette qui sied à merveille à ce court, tout en délicatesse.
Le stop-motion est vraiment très chouette, toute en finesse, mais la technique est ici au service d’une ambiance et d’une histoire.

Un homme d’age mûr retourne auprès de sa mère agée qui vit dans une communauté naturiste, dans laquelle il s’installe, restant le seul personnage habillé de l’histoire. Quand sa mère vient à décéder, il sombre dans la mélancolie et l’errance dans la nature.
Au cours d’une de ces promenades, un chute le conduit à rester définitivement dans la nature, et à être recueilli par une espèce de yéti, auprès duquel il trouve consolation et un substitut à l’amour maternel.

La tentation du retour à la nature plutôt que la vie en communauté, la mélancolie empreinte de douceur. Le choix d’une absence de dialogue compensée par des bruitages et une musique finement choisie et la gestuelle des personnage. Tout cela est magnifique et c’est sans conteste un des films que j’aimerai voir couronner d’un prix.

Autres

« Historia d’Este » Animation de patamod dont j’ai aimé l’ambiance et les couleurs très espagnoles. Des piliers de comptoir passent leur journées entre bière café et cognac en egrenant toutes les excuses bidon pour leur manies. Musique sympatique.

« Aalterate », de Christobal de Oliveira. Un travail purement graphique, pas vu de sens particulier, encore moins d’histoire. Un pur travail de recherche formelle.