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Dernier étage, gauche, gauche

jeudi 4 novembre 2010 par Xavier Depraz rédaction Pas de licence spécifique (droits par défaut)

Chronique

Du bon cinéma français dont on aurait tort de se priver.
Sortie le 17 novembre
Réalisé par Angelo Cianci (1h35)

11 septembre. François Echeveria (Hippolyte Girardot) se rend dans un appartement d’une cité de banlieue pour faire un état des lieux en vue d’une saisie. Mais tout va dérailler et il va passer brutalement de la confortable condition d’huissier de justice à celle d’otage. Salem (Ayman Saïdi), le fils de la famille qui vit dans l’appartement vient de péter un plomb. Il faut dire qu’il a caché 5 kilos de cocaïne dans sa chambre. Et puis il y a son père (Fellag), bien obligé de suivre le mouvement. La police, le GIGN, le Préfet, la famille et les voisins entrent dans la danse...
A la lecture du synopsis, on pouvait redouter un énième film de cité, façon Kassowitz ou Richet, avec force guns et rap au kilo. Mais on comprend vite qu’on va assister à autre chose : une comédie amère sur les rapports père/fils mais aussi sur la difficulté d’être considéré quand on habite un HLM décati d’une triste cité. La mayonnaise prend rapidement grâce à trois comédiens étonnants, des dialogues travaillés (notamment dans les scènes dans lesquelles Salem est au téléphone avec le« dealer en gros » : leur langue est un mélange d’arabe, de français, de verlan et d’argot assez détonnant), et une mise en scène pleine de trouvailles pour faire respirer ce huis clos. Du bon cinéma français donc, dont on aurait tort de se priver !

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