> Mag > Musique > Disco Boule et la fête est plus folle
Le trio batterie/guitare/guitare sort un premier album à son image, franc du collier et sans entourloupe. Pour que les concerts restent une fête !
Tiens, des nouvelles de Disco Boule, le trio lyonnais batterie/guitare/guitare qu’on croisait il y a quelques années ! Elles arrivent sous la forme d’un premier album, sorti par l’entremise d’un cartel de labels indépendants spécialisés dans ce genre de méfaits. A vrai dire, Disco Boule n’a pas réellement changé : toujours ce noise/math-rock qui fonce tout droit à plein volume en faisant le plus d’étincelles possible, la fête et l’éclate en ligne de mire. Toujours franc du collier et sans entourloupe, parce que c’est ça qui est bon, et toujours pétaradant et qui en fout un peu partout sur son passage, à l’image du graffiti douteux qui orne la pochette.
Il y a bien quelques variations et idées qui différencient chacun des neuf titres dont la durée va de quarante-cinq secondes à plus de sept minutes – c’est dire si chez Disco Boule on fonctionne à l’instinct – et qui perpétuent la grande tradition Don Caballerienne des noms de morceaux débiles. Une petite touche de rock’n roll motorique sur « Covoit exceptionnel », un « Transit dominical » – qui figurait déjà sur le 1er EP — bien foutraque, une mention spéciale noise pour « Dope à la plage » et les rythmes chaloupés de « Soirée mondaine » pour faire bonne mesure.
La prise de son est assez brute, elle conserve un côté indie qui leur va bien au teint et c’est tout naturellement que le disque rejoindra sa place entre Pneu et Marylin Rambo mais dans les parages de Marvin aussi, surtout sur « Magnum 2000 » où les guitares façon « Eye of the tiger » ne sont vraiment pas loin – enfin, y’a pas de mal à se faire du hard, hein.
Rien à retirer, rien à rajouter, donc, dans ce disque qui joue cartes sur table et atteint tous ses objectifs. Le compte est bon : plus qu’à éteindre les lumières, monter le son et roule ma (disco) boule !
Disco Boule, S/T LP, Day off records, Vollmer industries, Duality records, Gabu records, Urgence disk, Vox project (octobre 2024).
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