Elefant Talk, premier album et live au Brin de Zinc

Elefant Talk a sorti depuis un bon moment un premier album éponyme estampillé stoner mais sur lequel on pourrait mettre plusieurs étiquettes, voire même aucune, tellement on sent d’influences différentes bien digérées avec cependant une cohérence bien rock. D’apparence simple et efficace, la musique d’Elefant Talk est plus chiadée et originale qu’il n’y paraît car déjà ils ne sont que deux musiciens à occuper l’espace sonore alors qu’on pourrait croire qu’ils sont trois ou quatre à jouer en même temps...

Gaby Vegh avec sa voix et sa basse aux multiples fonctions (avec notamment une basse à 8 cordes qui semble jouer le rôle à la fois de basse et de guitare) porte la musique du duo, et Sébastien Necca à la batterie permet au tout d’être dynamique et percutant. La production et le son de l’album sont soignés, il en est de même pour les visuels (artwork, pochette, photos, clips...) qui nous font plonger encore davantage dans la musique du duo entre ombre et lumière, dans un clair obscur qui s’apparente à un bel hommage au rock moderne.

L’album quant à lui, titre par titre... Cela commence avec « The First Day Of The Rest Of Your Life » qui monte progressivement entre batterie et basse, et cela sert d’introduction pour « Save Yourself » qui met en avant le côté stoner de la musique du duo. « Pachydermik » sonne plus alternatif avec une basse puissante, pachydermique en effet... La thématique animale continue avec « Crocodile » avec retour à quelque chose de plus stoner... « Leave M^e Alone » sonne plus comme une adaptation de Led Zep dans le contexte musical spécifique de l’album...
« I’m A Hound Dog » est certainement le morceau le plus sauvage et marquant de l’opus... « Chitter Chatter » et « Carnivor » replongent bien dans une ambiance du fameux rock du désert... « Mass Murder » se veut plus mélodique et ça le fait...
« The Hunting » avec son côté scandé et rythmé peut rappeler Rage Against The Machine, avec en prime un solo virtuose et déjanté de Ron Thal (Bumblefoot, Sons Of Apollo, Guns N’ Roses...). « Time To Go » finit avec plus d’apaisement.

En bref, un très bon premier album de grande qualité d’un duo qui dépasse ses fonctions pour jouer comme un groupe avec davantage de musiciens. C’est un peu comme du Royal Blood passé à la sauce stoner de Queens Of The Stone Age et Kyuss tout en ayant quelques pincées de Led Zeppelin et Rage Against The Machine.