Fumuj bien entendu

Le dispositif se compose de plusieurs installations interactives sur scène et parmi le public. Le rythme est retranscrit par impulsions lumineuses dans la batterie. Des images projetées sur scène sont générées par la musique. Le toucher est aussi mobilisé grâce à des récepteurs somesthésiques. Les vibrations du son sont transmises au corps par contact avec des colonnes disposées dans la salle. De plus, chaque participant se voit remettre en début de concert un « air bang », sorte de ballon amplifiant les vibration du sons. Le dispositif traduit bien l’énergie de FUMUJ combinant hip-hop, électro et rock.

La genèse du projet se situe lors d’une résidence à l’Astrolabe à Orléans. L’exigence, de rendre accessible leur musique à un public de sourds et malentendants,leur est alors soumise.
Assez réservé au départ, le groupe accepte de relever le défi. Il s’en suit une collaboration avec Labomédia, centre orléanais de ressources sur les arts numériques. Labomédia développe la programmation informatique. L’interface image est réalisé par le graphiste du groupe permettant un continuité de leur travail.
Les premières réactions du public de sourds et malentendants sont très positives. Les échanges permettent d’améliorer le dispositif. Aujourd’hui, grâce à ces rencontres, de futures collaborations
sont envisagées comme la participation d’une danseuse malentendante et la traduction simultanée des parole en Langue des signes.

Au final, le pari de FUMUJ d’inviter 2 publics (malentendants et entendants) à vivre le même concert est assurément gagné.