Magazine culturel contributif en bassin franco-valdo-genevois

> Mag > Musique > Iron Maiden livre son héritage

Iron Maiden livre son héritage

lundi 9 juillet 2018 par Louis Sengdara rédaction , Tanja Matic photographie CC by-nc-sa

Compte-rendu

Alors que la coupe du monde remplit des stades en Russie, l’Arena de Genève affiche presque complet pour voir Killswitch Engage et Iron Maiden. La fosse est pleine, les places restantes dans les gradins se comptent sur les doigts. C’est une première pour qu’autant de monde se rassemble avant la tête d’affiche.

Killswitch Engage ouvre donc le bal en retraçant une bonne partie de sa discographie.

On assistera également à une reprise de Ronnie James Dio : « Holy Diver » bien connu des fans. Peu de temps morts, les morceaux s’enchaînent assez vite, Jesse Leach (le chanteur) prendra le temps de remercier Iron Maiden pour cette opportunité de partir en tournée avec eux.


  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage
  • Killswitch Engage


Après un passage en 2016 à Nyon pour le Paléo Festival lors de la tournée de ’’The Book Of Souls’’ Iron Maiden est de retour 2 ans plus tard avec ’’The Legacy Of The Beast Tour’’.

Étonnamment, la salle baignait encore dans la lumière au moment de l’entrée de La Vierge De Fer. « Doctor Doctor » [1] passait encore sur bande sonore.

Le décor est composé de nombreux feuillages faisant office de camouflage. Même la batterie est cachée dans un premier temps.
Deux militaires se positionnent aux extrémités de la scène, affichant un visage de marbre, laissant ensuite la place à ce que tout le monde attendait : Iron Maiden.

Deux écrans géants situés à gauche et à droite de la salle montrent une vidéo en noir et blanc. On entend le fameux Chruchill’s Speech qui annonce déjà la couleur sur ce qui va suivre.


JPEG - 184.1 kio
Iron Maiden - Arena@Genève, juin 2018
© Tanja Matic

Irruption fracassante du groupe avec Bruce Dickinson (le chanteur) vêtu d’un casque d’aviateur, bondissant au devant de la scène pendant que les autres membres jouaient « Aces High » .
Autre détail —et pas des moindres —une reproduction d’un avion de guerre (sûrement le Spitfire) plane juste au-dessus du groupe durant le morceau.
Logique vu que le thème d’« Aces High » traite de l’aviation et que le frontman est un pilote ; même à ce jour, la formation transporte son matériel et se déplace à l’aide de leur avion : Ed Force One.

On poursuit avec « Where Eagles Dare » qui fera forcément penser au film Quand Les Aigles Attaquent. Le groupe enchaîne avec « 2 Minutes To Midnight » puis par un très grand classique qui n’est autre que « The Trooper » avec ses riffs entraînants qui en font sourire plus d’un.

En plein solo on assiste à un combat entre Bruce Dickinson et Eddy la mascotte du groupe portant un uniforme britannique rouge. Après la victoire du chanteur, ce dernier brandira le drapeau Suisse puis celui du Royaume-Uni sous les acclamations du public.
Les fans sont déjà conquis alors que ce n’est que le début. Le chanteur prend alors un moment pour parler avec nous, et ce en français, plaisantant sur le fait que l’Arena c’est petit et qu’ils avaient l’impression de jouer dans un club.

Il nous partage ensuite sa vision d’un symbole contre les forces des ténèbres (un siècle plus tôt se terminait la Première Guerre Mondiale).
Plusieurs thèmes sont abordés : la guerre, la religion et le fantastique.
Bruce Dickinson changera systématiquement de costume entre les morceaux, et le décor subira également quelques modifications au fil des morceaux suivants.

« The Number Of The Beast » fait réciter l’introduction du titre aux fans tel une incantation maléfique, sans compter son refrain endiablé.
Une reproduction de la mascotte [2] trône fièrement à l’arrière de la scène.

« Fear Of The Dark » fait trembler les murs avec son chant repris en chœur encore et toujours par des milliers de passionnés.
La chanson « Iron Maiden » a même pour effet de faire se lever tout le monde dans les gradins .
On a droit à un rappel avec « The Evil That Men Do » et le merveilleux « Hallowed Be Thy Name » avec comme mise en scène une cage emprisonnant le chanteur (le titre raconte l’histoire d’un prisonnier condamné à mort).
Et on finit avec le magistral « Run To The Hills » que certains continueront de chanter une fois le concert terminé.

Véritable fer de lance de la scène Metal, Iron Maiden était attendu. En vérité, on espérait pas autant. Un show très impressionnant par sa mise en scène tout comme le niveau technique des musiciens, irréprochable.
Rythmiques et solos palpitants ont été au rendez-vous. Une setlist livrant ici un mini best of du groupe.
Iron Maiden nous a livré ici son héritage et quel héritage !

Du jamais vu en concert pour ma part. Grandiose.

Liste des titres :

« Aces High », « Where Eagles Dare », « 2 Minutes To Midnight », « The Clansman », « The Trooper », « Revelations », « For The Greater Good Of God », « The Wicker Man », « Sign Of The Cross », « Flight Of Icarus », « Fear Of The Dark », « The Number Of The Beast », « Iron Maiden », « The Evil That Men Do », « Hallowed By Thy Name », « Run To The Hills »

Image d’emblème Tanja Matic

Notes

[1Reprise du titre de 1974 d’UFO.

[2ayant une certaine ressemblance avec Le Balrog du Seigneur Des Anneaux

Commenter cet article

Pour participer ici, vous devez vous connecter avec l’adresse mail de votre inscription sur Rictus.info.