Jazz On the Water, musique sans frontière autour du Léman

Après une première édition sous la houlette de Franck Tortiller avec en invité le trio de Marc Perrenoud — qui s’est terminée un peu abruptement pour cause de pandémie — Jazz On the Water est de retour pour une deuxième édition, avec 60 musiciens et choristes amateurs du bassin lémanique réunis autour du pianiste et compositeur Roberto Negro.

Chargé de la direction artistique, ce dernier s’est inspiré des musiques traditionnelles alpines pour les intégrer dans une démarche contemporaine : Montagnes est une « fantaisie en dix tableaux » mêlant chants traditionnels (« Un temps me promenant », histoire d’un soldat frontalier, « Si l’amour avait des charmes », romance en patois) et compositions (« La montana », « Varda che vien la pioggia »), tout en associant, au sein d’un même morceau, des styles musicaux très différents, des plus traditionnels aux plus contemporains (l’orchestre comprend notamment deux praticiens de MAO) en passant par des improvisations jazz.

Lors de la première, qui s’est tenue à Château Rouge ce 10 décembre, l’orchestre transfrontalier a brillamment interprété ces tableaux sous la direction bienveillante et bondissante de Robert Negro, et avec la participation inspirée d’Émile Parisien, l’invité de cette deuxième édition, comme toujours complètement habité par la musique et dont les solos au saxophone soprano étaient magistraux.

La standing ovation qui les a salués à la fin du concert était donc amplement méritée, et augure de l’accueil qui sera sans nul doute réservé aux prochaines représentations : on retrouvera en effet Jazz On the Water dès le 14 janvier prochain à l’Alhambra de Genève (dans le cadre de la saison du festival Jazz ContreBand), puis le 21 au théâtre du Crochetan à Monthey, le 22 à l’Esplanade du Lac de Divonne-les-Bains, et enfin le 29 au théâtre Kléber Mélau à Lausanne/Renens.