> Mag > Écritures > Je viens de lire Cambrousse
Je préfère me fier au hasard et à l’amitié plutôt qu’à la mode ou aux critiques pour guider mes lectures. Et c’est ainsi que j’ai acheté Cambrousse de notre ami Jean-Pierre Gandebeuf. Parfaitement par hasard et par amitié. Pas une nouveauté, une découverte.
Jean-Pierre Gandebeuf est l’auteur des petites chroniques “Jazz à tous les étages” et “La cage au folk” sur Rictus.
En plus de sa carrière de journaliste au Dauphiné, il est l’auteur de pas mal de recueils de poésie plutôt bien troussés.
Pour faire sa connaissance vous pouvez faire un tour sur le site de l’Arald (ici) (Agence Rhône-Alpes pour le livre et la documentation ). Il s’y présente lui même et c’est inimitable.
C’est la perle Jean-Pierre, et je reviens à “Cambrousse”.
La poésie, ce n’est pas ma spécialité, je ne saurais pas faire. Mais là, c’est du texte pur jus d’amour des gens, une fresque en plusieurs tableaux.
Comment dire ? Des esquisses, des croquis pris sur le vif , des portraits ; plus vrais que nature si l’on veut, puisque s’y mêle les instantanés et les divagations imaginaires. On y voit sortir d’une brume hivernale un homme avec son cheval, une vieille avec son poêle, toute un attirail de cambrousse.
Pas la peine d’épiloguer. Ces gens sont familiers ; et qu’ils soient réels ou imaginaires, peu importe : on les connait tous.
Mais n’allez pas vous tromper : on n’a pas affaire à un folkloriste ni à un auteur du monde paysan.
Gandebeuf est un poéte de la modernité ; et ça change tout..
Il y a de la moquerie amicale, et un vocabulaire à vous couper le souffle. Du simple, du bon, brossé à grands coups de plume.
Et puis il n’y a pas que les péquenots qui sont de la revue. On y est tous ; et avec ça il nous fait rire, d’une grande et franche rigolade forte comme un vieil alcool, poignante.
Et des visions souvent plus proches des paradis artificiels que que des cartes postales tartiflette. D’ailleurs, cette cambrousse là, on doit en trouver des exemples partout dans le monde.
Aller, goûtez-moi ça, vous m’en direz des nouvelles :
“Trois calva lui ont soufflé le pittoresque. Il est indéfini dans ses formes, badigeonné de tristesse”.
Aller, encore un p’tit pour la route :
“Chez Guénolé, le jugement de bon sens a du mal à déborder la casquette”.
Précipitez-vous, il n’y a pas que les nouveautés dans la vie !
<cite|livre|titre=Cambrousse
|auteurs=Jean-Pierre Gandebeuf
|editeur=La main multiple
|lieu=Poisy (F74330)
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Il en reste peu, mais encore ; et il faut les commander chez votre libraire ou en téléphonant à l’éditeur +33 (0)4 50 46 15 14 - lamainmultiple@wanadoo.fr