> Mag > Cinéma > Koyaanisqatsi, une clôture en apothéose
Le festival a frappé très fort pour sa dernière journée : la projection de Koyaanisqatsi, avec l’interprétation en live de la bande son par le Philip Glass Ensemble.
Réalisé en 1982 par Godfrey Reggio, produit par Francis Ford Coppola, le film est déjà un événement en soi. Il s’inspire de 3 prophéties des indiens hopis, et se présente comme une symphonie visuelle, sans son direct, au montage savamment élaboré, qui pourrait constituer une sorte de portrait de l’Humanité du début des années 80.
Le film est aussi connu pour avoir été l’un des premiers longs métrages à utiliser la technique de l’intervallomètre (prise de vue à intervalles réguliers, qui donne d’étonnants effets, par exemple sur des phares de voitures, la nuit, dans de grandes métropoles américaines). Le procédé a été repris mille fois depuis.
Mais ce qui confère au film son statut de film culte, c’est la musique envoûtante, hypnothique de Philip Glass.
A 79 ans, (il en paraît 30 de moins) cet immense compositeur était donc présent sur la scène du Victoria Hall, accompagné de 7 musiciens, sous la direction de Michael Riesman, pour une prestation qui marquera sans nulle doute l’histoire du festival, qui rêvait de ce concert depuis plusieurs années. Un moment magique et fascinant, unique. Les ondes des basses délivrées par Glass n’ont pas fini de résonner.
Avec plus de 45000 entrées, cette édition du Festival Antigel sera à marquer d’une pierre blanche, et l’on se prend déjà à rêver de la prochaine, et à spéculer sur de futures pépites.