> Mag > Cinéma > La patte de Folimage
Tenant d’une animation de qualité largement récompensée pour ses courts (Ferrailles,Le moine et le poisson), le studio de Valence a franchi le cap du long métrage pour la troisième fois et présente sa première co-production internationale.
La collaboration d’Alain Gagnol au scénario et de Jean-Loup Felicioli au graphisme nous plonge dans un univers devenu familier au fil de leurs productions ; Les perpectives déformées, les palettes de couleurs non réalistes qui donnent aux image une expressivité qu’on retrouve avec plaisir depuis la série des tragédies minuscules.
L’histoire se regarde sans déplaisir et est rondement menée. De nombreux rebondissements, et quelques gags qui soulèvent les rires dans la salle en font un honnête divertissement, tout en restant assez convenu.
C’est sans doute là la limite de la création de long métrage ; l’investissement est tel que la narration ne peut pas être franchement originale.
Les personnage sortent un peu des clichés du genre (avec le personnage de la mère occupant un poste à responsabilité d’une équipe d’hommes).On retrouve le soucis constant de Jacques-Rémi Girerd (issu de l’éducation nationale) de situer les personnages dans la diversité des situations (famille recomposée, deuil, couple mixte) et proposer ainsi des modèles moins stéréotypés. Une sorte de militantisme en douceur.
Au final ce film est de la belle ouvrage, sans créer de bouleversement. Ce risque d’être un peu court pour viser le palmarès.