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Les stigmates de Walther

lundi 18 novembre 2013 par Jean-Pierre Biskup rédaction CC by-nc-sa

Entretien

De passage récemment au Repaire des Ours et au Brin de Zinc pour des concerts avec son groupe Café Bertrand, Walther Gallay s’est prêté au jeu de l’interview pour parler d’un projet qui lui tient à cœur : son premier album en solo, avec pas mal de surprises musicales et des invités prestigieux comme certains musiciens des mythiques Deep Purple.

Peux-tu nous parler de ton premier album solo à venir ? Le titre, le contenu, la ou les thématique(s) ?

Alors l’album solo c’est déjà un projet qui me tient à cœur depuis longtemps, puisque plus de 20 ans de Café Bertrand déjà dans les gencives, et c’est pas fini, puisqu’on a déjà une grosse année 2014 qui s’annonce. Mais cet album solo, il s’appellera… Je vais le dire uniquement s’il y a un pur article sur Rictus pour donner le titre… Personne ne le sait encore, mais il s’appellera « Stigmates »… Pour la simple et bonne raison que c’est le titre aussi d’un des morceaux, et puis qu’il y a beaucoup de textes qui ne rentraient pas dans le cadre de Café Bertrand mais qui me tenaient à cœur. Je voulais vraiment le faire. Donc voilà, je profite de cet album solo, qui sera peut-être le dernier… C’est le premier en tout cas.

Pour l’instant, je suis en pleine composition, avec plein de gens, parce qu’il y a beaucoup d’invités dessus. Il y a forcément Roger Glover et Don Airey de Deep Purple. Il y aura aussi la fille de Roger Glover, Gillian, qui va chanter en français sur un morceau en hommage à Mano Solo. Il y a Didier Wampas qui devrait poser une voix aussi sur un morceau avec moi. Après ça dépend aussi des disponibilités de chacun, mais on va y arriver. J’ai aussi Stéphane Avellaneda qui a déjà enregistré ses premières parties de batterie pour l’album, et qui va sûrement me faire le reste de ces parties de batterie début décembre, puisque là il est en tournée avec Ana Popovic aux États-Unis. Et il y aura son père, Jean-Paul Avellaneda, qui va jouer à la gratte sur un morceau, c’est un pur bluesman. Il y aura Carl Wyatt aussi… Il y a à peu près une quinzaine de guests je crois en tout.

il y a beaucoup de textes de cet album qui ne rentraient pas dans le cadre de Café Bertrand mais qui me tenaient à cœur.

Après au niveau des titres, je pense qu’il y en aura 12… Ou peut-être 20… Ca dépend de la cohérence de l’album une fois que tout aura été fait. J’explore des trucs que je n’ai pas l’habitude d’explorer, il y a des morceaux avec des cuivres (trombone, sax, trompette…), des violons, des violoncelles, hautbois, violas… Il va y avoir pas mal d’instruments qui vont rentrer en ligne de compte là-dedans ! C’est difficile au jour d’aujourd’hui d’en parler plus, puis je ne veux pas non plus tout livrer maintenant.

Le but c’était de le commencer le 9 mars 2013, parce que j’ai un nombre qui me suit : le 43. Et depuis tout le temps, je ne sais pas pourquoi. Genre j’ai une piaule d’hôtel c’est le 43, ou d’autres trucs encore, c’est hallucinant. Je me suis dit, donc il y a deux solutions : soit je vais mourir à 43 ans, ce qui approche quand même fortement puisque ça sera le 9 mars 2014, soit il va se passer quelque chose, et je me suis dit qu’on va essayer de faire en sorte qu’il se passe quelque chose de sympa de préférence. Donc j’ai commencé à composer et enregistrer l’album le 9 mars 2013, il sortira le 9 mars 2014 et il sera accompagné parallèlement, parce que c’est un peu un album concept entre guillemets, par un bouquin qui s’appellera « Histoires et Condiments » que je co-écris avec Pascal Pacaly (l’auteur de « Rock Attitude ») parce que c’est un mec dont j’adore la plume, c’est un mec qui écrit super bien.

Et en plus, je n’ai pas le temps de pouvoir foutre en place un bouquin, de l’écrire, de le chapitrer, et puis je ne suis pas écrivain, sinon je vais juste mettre 18 ans à le faire. Pascal va m’aider là-dessus donc, et ça sortira un peu plus tard que l’album, car il y a beaucoup d’actus en 2014 : le DVD des 20 ans de Café Bertrand, mon album solo, le prochain album de Café Bertrand qui est en préparation.

On voit qu’il y aura pas mal d’invités sur ton album solo, mais est-ce que tu auras une équipe de base quand même pour t’entourer musicalement ?

Alors oui, dans le sens où il y a Alain Perusini (le bassiste de Café Bertrand) qui me fait toutes les parties de basse. Il co-produit l’album avec son studio d’enregistrement « Le Garage », ce qui m’enlève quand même une partie de frais absolument balèzes. C’est mon pote ! À part sur un morceau où ce sera Roger Glover (le bassiste de Deep Purple) qui fera la basse, tous les autres morceaux seront joués à la basse par Alain. Les parties de batterie, c’est tout Stéphane Avellaneda, et selon le temps qu’on aura, ce sera Yuri Quintero qui me fera le reste sinon. Ça, ça ne bougera pas en basse-batterie, c’est un peu le noyau, une section rythmique qui assure, et ce sont des gens que je connais depuis très longtemps.

Tu as parlé de différents morceaux notamment avec des arrangements que tu n’as pas forcément l’habitude d’utiliser avec des cuivres, des cordes… Donc, quels seront les styles musicaux qu’on pourra retrouver, et quelle sera l’identité sonore de l’album ?

Ce ne sera pas du rock comme Café Bertrand…

Café Bertrand c’est ton groupe, c’est toi qui le porte depuis le début…En quoi ton album solo sera différent ?

La différence est que cet album va se jouer live avec des formations réduites. Parce que je ne peux pas amener trois mecs avec des cuivres, violons, violoncelles et tout le bordel à chaque concert, c’est impossible tu vois… J’espère faire trois ou quatre grosses dates comme ça avec tout le monde sur scène.

Mais ça va être différent dans le sens où je me permets de chanter des trucs différents. Il est assez mid-tempo comme album, ce qui est différent de ce que je fais avec Café Bertrand. Et il y a des chants qui sont beaucoup plus posés, où il y a moins cette voix rocailleuse. Alors elle reste cassée parce qu’elle est comme ça, mais je fais l’effort de chanter, de poser un peu le chant, faire un beau chant… Ca va être ça la différence et puis…


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Walther Gallay
    « c’est un album pour se faire plaisir ! »

Je n’invite pas des gens dessus pour me faire un coup de promo pour avoir Didier Wampas dessus ou Roger Glover… Et puis ce n’est pas forcément ce qui amène le truc, puisqu’on a déjà fait des trucs avec Roger Glover, et ce n’est pas pour ça qu’on a vendu 100 000 albums… Mais ce sont des univers… C’est très vécu tout ce qui va être dans cet album… Toute la différence est que là je suis tout seul, responsable de tout. Alors que dans Café Bertrand il y a un groupe, où je fais tous les textes et les musiques aussi, mais tout le monde participe à la musique. Et je suis meilleur chanteur que musicien donc je laisse le gros de la partie musicale aux zicos dans Café Bertrand… Là pour l’album solo, c’est moi qui décide de tout, de la batterie aux violons en passant par les cuivres. Je m’entoure de gens qui jouent bien, qui savent faire les trucs, et qui sont des amis sinon ils ne me supporteraient pas longtemps. Écoute, ça va être un exutoire, c’est un album où il y aura des textes dedans que je voulais chanter depuis un moment, mais qui ne rentraient vraiment pas dans le cadre de Café Bertrand…

Donc là, ça va être vraiment quelque chose de très personnel… Voire intime peut-être, dans l’introspection…

Ouais, ouais. Il y a un vrai travail sur cet album là-dessus, un vrai travail sur moi en tout cas…

Tu parlais de textes… On suppose que vu ta plume, il y a aura des textes en français… Mais est-ce qu’il y en aura aussi en anglais ?

Oui il y aura des textes en français, et de l’anglais. Il y aura de l’anglais… mais je ne pense pas en composition. Il y aura sûrement 2 ou 3 reprises, dont par exemple une de Stereophonics car je suis un grand fan de ce groupe. Mais une reprise d’un de leurs morceaux que je fais en guitare sèche et chant, où la batterie arrive deux minutes après, et après on entend une chorale d’hommes derrière… Je n’ai pas le talent ni l’envie pour pouvoir écrire en anglais, et pouvoir avoir cette prétention-là. Je trouve tellement ridicules les artistes français qui s’évertuent à vouloir faire de l’anglais pour avoir une espèce de côté international… J’ai pas envie de passer pour une quiche qui essaye de chanter en anglais… J’ai pas « the good accent »… Donc il y aura de l’anglais, mais ce ne sera que de la reprise.

Elles ne sont pas toutes arrêtées encore. Mon rêve secret serait que Glover soit d’accord pour qu’on fasse une reprise de « Love Is All »… Mais en même temps je sais pas, parce que je me dis merde, le mec qui a chanté ça, c’est quand même Ronnie James Dio ! Pourquoi je me permettrais de faire ça derrière ? Tu vois ? Donc voilà… Après, il est pris sans prétention cet album, je ne suis pas là pour faire une démonstration de force… C’est vraiment pour me faire plaisir. Et c’est ce qui sonnera qui sera sur le sillon.

Toutes les photos ci-dessous des participants à cet album ont été fournies par Walther Gallay

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