> Mag > Musique > Maloya ça fait du bien !
Attention, grand talent ! Métisse Maloya est un album qui prône le métissage des cultures et des musiques, et il fait définitivement du bien aux oreilles avec sa musicalité. Le musicien Johann Berby montre qu’il n’est pas seulement bassiste reconnu, mais aussi compositeur et chanteur de grande qualité.
On aurait pu s’attendre à un album démonstratif de la part d’un virtuose de la basse, mais là le bassiste ose éviter ce chemin parfois trop facile et évident pour des instrumentistes habiles. Il propose quelque chose de bien plus intéressant : un album de musique et de chansons où se mêlent couleurs, douceur, joie et mélancolie, ballades et mélopées invitant au voyage. Musique rafraîchissante placée sous le signe de la diversité. La musique est fusion, résultat de rencontres et métissages. Toutes les musiques croisées sur la route de Johann Berby se retrouvent conviées à prendre un chemin commun pour un résultat qui sort de l’ordinaire.
A leur façon, les musiciens peuvent créer une réunion des îles et des continents invitant la planète et ses habitants à comprendre qu’ils font partie du même petit village humain au milieu des immenses espaces de l’univers.
Subtils arrangements entre rythmes, harmonies et mélodies, le tout dans un contexte musical où se retrouvent différentes cultures musicales. C’est encore un nouvel aperçu de la richesse de la fusion entre musiques de différents continents… Une direction originale qui ouvre de nouveaux horizons et prouve la richesse sans limites des rencontres entre musiques de différentes cultures. Il n’est pas interdit de mélanger maloya et pop, musique classique, jazz, rock, musiques d’Afrique et d’Inde… Le tout est de bien le faire !
Nous allons voir l’album plus en détail comme si on se promenait sur un marché aux multiples fruits et épices, senteurs et saveurs… L’aventure est à chaque coin de ce marché des continents, le voyage quant à lui est omniprésent à chaque instant…
On commence avec « Fou - Ri », un rire comme introduction... C’est ensuite « Gro Marenn Dominik », qui monte crescendo avec ses racines musicales d’Afrique et de la Réunion et une douce rencontre entre instruments à cordes d’Afrique et d’Occident…
« NRN » commence par un duo entre violon et voix et accueille progressivement d’autres instruments pour le plaisir de l’écoute… Avec « SÈL », la rencontre entre cordes et voix s’accentue dans un contexte musical entre Afrique et musique classique…
« Lo Monde » et « Ebu Twende Ungudia » sont comme de jolies histoires et ballades musicales… « Polission » est peut-être mon morceau préféré de l’album avec cette rencontre entre sons acoustiques et sons électriques, une voix qui s’envole, émotion et énergie…
« Mimine » semble plus sombre et grave dans l’esprit… « Zèspri l’amour » est un morceau instrumental tout en percussions et sonorités apaisantes…
« Famy la mélancoli » et « Gramoun Lontan » font partie des chansons les plus réussies et abouties de l’album, tout en douce mélancolie et fusion entre musiques de différents continents.
« Libérassyon » est une réussite entre morceau rythmé et ballade, sans tomber dans du déjà entendu.
« Konplint pou Katrine » est instrumental et invite plus à la transe et à la méditation, notamment avec l’influence de musiques de l’Inde…
« Romèrsyman » est une petite pépite mélodique entre pop et musiques du monde, musiques de notre monde…
Voyage au cœur des nuances et des couleurs de la douceur allant de la joie à la mélancolie mais avec toujours une lumière et un espoir, peut-être que la musique est là pour ça aussi… Et si sous l’île de la réunion des musiques se cachait un continent des musiques métissées ?
Pour plus d’infos, le site de Johann Berby : http://johannberby.com/accueil/