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Arman Méliès est déjà reconnu pour son travail de compositeur, puisqu’il à offert des morceaux à des gens comme Thièfaine et Bashung. Après une pause de quelques années dans sa production personnelle, il vient défendre sur scène son dernier album.
Tout en étant ancré et reconnu comme faisant partie de la jeune chanson française [1], Arman Méliès possède un univers atypique. L’influence Krautrock, la poétisation des machines, l’intérêt pour des groupes comme Boards of Canada sont autant de marques spécifiques de son parcours, qui le classent un peu à part.
Attiré par le côté minimaliste et répétifif qu’ont introduit les musiques électroniques, l’artiste a opté pour la composition au clavier, en dehors de la zone de confort de la guitare ; c’ était aussi une façon de créer un inconfort créatif, de provoquer des accidents prolifiques.
Sur scène, le batteur parvient à faire sonner son instrument acoustique comme une boîte à rythme synthétique, et les sons sont avant tout synthétiques. On ne perçoit cependant aucun référence particulière aux années 80 [2]. Du coup, le groupe tire bien son épingle du jeu en donnant un set propre au son original, qui parvient à capter l’attention du public de la petite scène en cette fin d’après midi.
[1] ce qu’il ne revendique pas forcément, ou du moins l’indiffère
[2] la tarte à la crème de notre temps