> Mag > Hors Sommaire > Partir en vélo, pour changer…
Objet banal, séculaire, souvent peu pris en considération. Le vélo peut s’avérer un formidable outil de voyage. Objet culturel ? Peut-être. Il permet en tout cas un changement de point vue, c’est un bon début…
Voyager en vélo, que ce soit très loin ou à proximité me semble provoquer très rapidement une rupture avec le quotidien, bien plus nette qu’avec d’autres moyen de locomotion. Un ensemble de changements semble s’opérer, que j’ai ressentis très vite en m’y essayant et que je vais m’efforcer de tracer :
Le fait pour le cycliste voyageur de parcourir l’intégralité de la distance qui sépare plusieurs points redonne une échelle humaine au voyage en associant une durée, des odeurs, des couleurs. Il s’agit d’une reconnexion à ce que les habitacles des avions nous font perdre en nous catapultant en un lieu : une relation à l’espace progressive et réaliste. À faible vitesse, l’œil découvre dans de petites beautés furtives ou anecdotiques, s’approprie les paysages qui adviennent.
Le cycliste occupe peu d’espace et n’est pas ressenti comme une menace à son arrivée dans un lieu nouveau. Les regards portés sur leur drôle d’équipage sont souvent curieux et largement bienveillants. L’effort engagé provoque un peu d’incrédulité mélée d’admiration et l’échange est ainsi grandement facilité. Pour peu que le vélo sorte de l’ordinaire, les questions fusent, la discussion s’engage.
Ne plus dépendre d’horaires de départ, mais simplement pouvoir s’arrêter à tout instant pour détailler un paysage, marauder quelques fruits ou s’’accorder une sieste réparatrice, c’est un luxe qu’octroie le fait de voyager en autonomie.
Cette autonomie permet de se réapproprier l’acte de voyager et de goûter une liberté d’action à tout moment.
Des contraintes, il y en a ! Elles sont différentes et nous ramènent à des besoins simples : trouver son chemin, manger suffisamment, trouver un point d’eau, s’abriter de la pluie.
La pratique du vélo s’inscrit assez naturellement dans un approche sobre. Le vélo est économique, silencieux et implique de consommer local et de ne pas se charger de superflu. Cela peut le faire envisager commet un accessoire naturel d’accompagnement des changements de société qui viennent.
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