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Qui a dit que le cinéma italien était noir ?

samedi 12 octobre 2013 par Sophie Feissel rédaction CC by-nc-sa

« Au moins cette année, cela n’a pas été difficile de trouver ... Quand j’ai vu ton nouveau film, j’ai su tout de suite à qui j’allais décerner le prix Sergio Leone ! »

Voici ce que confie Jean Gili à Roberto Andò à l’entrée de la salle, avant la projection de son dernier film Viva la libertà.

Le prix Sergio Leone récompense chaque année un artiste italien important, pas assez reconnu à l’extérieur de l’Italie.

Pourtant, la plupart des films de Roberto Andò sont sortis en France et il fait souvent appel à des acteurs français. Roberto Andò est un habitué du festival d’Annecy. Il y a présenté son documentaire Diario senza date en 1994 et y a été accueilli plusieurs fois depuis par Jean Gili et Pierre Todeschini.

C’est un écrivain et metteur en scène de théâtre, tout autant qu’un réalisateur. Ainsi, alors qu’il écrit un roman sur le pouvoir Le trône vide, il le fait lire à Toni Servillo, lui aussi comédien de théâtre aussi bien qu’acteur de cinéma. Ce dernier le convainc d’en faire un film.
Les deux hommes se connaissent bien, ils ont commencé ensemble et ont cette même schizophrénie théâtre-cinéma.

« Toni est un acteur-créateur, comme Gian-Maria Volontè, il a une qualité romanesque, un visage qui inspire ... » affirme Roberto Andò « Je n’aurais pas fait ce film sans lui ».

Inspiré, il l’est assurément, incarnant à la fois un homme politique au bord de la dérive et son génial frère jumeau, un philosophe fou.

Alors qu’il est en pleine campagne, le secrétaire général du principal parti d’opposition, Enrico Oliveri, disparaît ! L’éminence grise de ce dernier, ainsi que son épouse, cherchant à le retrouver, font appel à son frère jumeau, tout juste sorti de l’hôpital psychiatrique ...

« On voudrait que les choses changent, mais elles ne changent pas comme ça » dit l’écrivain réalisateur « L’avantage avec l’imaginaire, c’est qu’on peut faire bouger les choses. Cela étant, alors que nous étions en cours de tournage, j’ai lu un article sur un dirigeant chinois qui avait disparu ... Finalement, mon histoire n’est peut-être pas si imaginaire que ça ! »

À voir aussi les précédents films de Roberto Andò :
 Il manoscritto del principe, avec Michel Bouquet, Jeanne Moreau ...
 Sotto falso nome, avec Daniel Auteuil, Greta Scacchi ...
 Viaggio segreto, avec Alessio Boni, Donatella Finocchiaro ...

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