> Mag > Musique > Regard sur Les Georges Festival à Fribourg
Weekend du 8-9 juillet, je me promène à Fribourg et je vois des petites mains ou plutôt de gros bras qui s’affairent à mettre en place la structure du festival Les Georges qui aura lieu cette année du 10 au 15 juillet avec déjà une neuvième édition à son palmarès et une très belle affiche qui attend les fribourgeois mais pas seulement.
Au programme, quelques noms tels qu’Amadou et Mariam, les sœurs Ibeyi, Billy Nomates, Dirty Sound Magnet, Pongo ou Monte Mai. Le festival Les Georges est un peu un rituel pour beaucoup d’habitants de la région. Il se déroule sur la place Georges-Python depuis maintenant 9 ans et accueille jusqu’à 15000 personnes par édition. Il offre également des soirées de concerts complètement gratuites. Du coup, nous nous réjouissons d’y aller faire un tour pour Rictus à l’ouverture. Le soleil tape fort et on le sent bien en attendant dans la file d’attente pour les accréditations.
Soirée gratuite avec sur la grande scène, Lakna, Nathalie Froehlich et Pongo et sur la scène Le Square, La Gustav et Jessiquoi. La britannique, Billy Nomates qui devait se produire ce soir-là, a annulé sa venue pour raisons de santé. Il en faut bien plus pour décourager le magnifique staff du festival dont certains que je reconnais et croise régulièrement au Fri-son. Il fait chaud alors on se désaltère pour commencer avec un bon cidre et on attend Lakna avec impatience.
Accompagnée de la guitare et de la batterie, Lakna entre en scène. Elle nous délivre une très belle prestation avec douceur et une magnifique voix aux influences clairement RNB, Soul-Pop. Pour ceux qui la découvre, Lakna qui a des origines du Burkina Faso, nous raconte qu’elle a vécu à Fribourg non loin du festival. Pendant que je prends quelques photos dans le pit, Lakna emmène le public dans son univers musical en plaisantant avec ses musiciens. Belle ouverture du festival !
On décide de faire une pause « food » au stand grecque en écoutant les artistes de la Gustav sur la scène le Square. L’ambiance y est très joviale autour de nous et il y a des stands pour tout le monde. Retour sur la grande scène avec Nathalie Froehlich. Accrochez-vous, ça va déménager ! La jeune rappeuse va mettre le feu sur scène durant une heure en crachant ses paroles. Un joli « à bas le patriarcat, bordel ! » et les âmes sensibles n’auront qu’à bien se tenir tout comme les murs des bâtiments aux alentours. Le public hurle et en redemande, l’accompagne dans ces textes directs et danse avec elle. Les photographes s’en donnent à cœur joie tout comme le magnifique danseur Theo Baeriswyl qui accompagne la rappeuse sur scène. On en a pris plein la tronche et franchement, on en parle encore aujourd’hui !
Ce n’est pas fini, en attendant Pongo pour le final, le public peut savourer sur la scène du Square le son de Jessiquoi, avec ses rythmes électro et ensorcelants. Pongo, ce sont des origines angolaises, une enfance mouvementée de l’Angola au Portugal où elle se lance dans la danse dans un premier temps puis fait de la scène et compose ses propres morceaux en revisitant le Kuduro. Le corps à corps se fait sentir et voir, elle invite une bonne trentaine de personnes du public à la rejoindre sur scène pour terminer elle-même dans un bain de foule en fin de concert. La température augmente d’un cran même si l’horloge sonne bientôt minuit. Une explosion d’énergie pour terminer cette magnifique soirée. Cela promet pour la suite ! De notre côté, on se réjouit déjà de la prochaine édition qui fêtera ses 10 ans d’existence. Merci les Georges et à l’année prochaine !
Artistes de la soirée :