Ce groupe de Liège qui vient de sortir en France son premier album bénéficie de l’a priori positif que confère la belgitude, tant ce pays nous a fourni en groupes intéressants ces dernières années. Tant qu’à se gaver de produits belges, autant que ce soit de la musique, qui ne fait pas grossir, puis le chocolat c’est périssaaable
Musiques en Stocks a été l’occasion de voir sur scène le groupe Roscoe, issu du versant wallon de la scène rock belge, un peu moins structurée que la scène anversoise, mais aussi, d’après ces musiciens, plus détendue.
Le nom Roscoe est celui d’un titre de Midlake [1], et semble annoncer une musique des grands espaces.
Le travail de ce groupe est initialement plus orienté vers le studio. Ces cinq jeunes gens n’hésitent pas à peaufiner longuement leurs enregistrements, les retravaillant longuement jusqu’à en être tous satisfaits ; un luxe que leur permet le travail sur leur propre matériel (à quelques exceptions). Ils indiquent avoir été impressionnés au moment de leur enregistrement par Other Lives de la démarche desquels ils se sentent proches. D’autres références fusent [2] Elbow, Sigur Ros, Woven Hand on est en bonne compagnie, assurément.
Leur musique qui peut sembler grave, introspective, magnifiquement illustrée par leur premier clip, véritable court-métrage prenant et âpre, signé par Norman Bates [3]. Mais ces jeunes gens sont simples et directs et nous le prouvent en livrant sur scène un set où ils projettent une belle énergie rock, bien électrique, sans hésiter sur la distorsion. Le public, d’abord un peu distant, se rapproche et se laisse gagner par cette énergie pour finir par une franche acclamation. Passage réussi pour le groupe, un bon nombre de disques vendus directement par le groupe à la fin du concert montre que la surprise était bonne.
[1] groupe qu’on peut affilier à Croby, Stills, Nash & Young
[2] lors de l’interview sur la radio temporaire du festival
[3] Apparemment, il ne s’agit pas d’un pseudonyme.