Souriez, vous êtes filmés !

C’est celle du comédien allemand Conrad Veidt, tiré du film « L’homme qui rit », de Paul Leni, sorti sur les écrans en 1928… l’un des derniers classiques du cinéma muet. Conrad Veidt est l’un des rares acteurs (avec Chaplin bien sûr) à avoir résisté à la transition muet/parlant, incarnant notamment une floppée de méchants, de Raspoutine à l’officier nazi de service, dans Casablanca par exemple.

L’homme qui rit, c’est Gwynplaine, enfant mutilé parce qu’il était le fils d’un des rivaux du roi Jacques 2 d’Angleterre, à la fin du 17^e siècle. C’est un des grands rôles du muet, qui a inspiré de nombreux artistes (le Joker de Batman notamment). Quant au réalisateur, allemand également, Paul Leni, c’est un de ses derniers films, tourné aux Etats-Unis à la demande de Carl Laemmle, créateur des studios Universal et lui-même d’origine allemande.

A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, la MJC Novel propose une projection exceptionnelle de ce film le samedi 14 septembre à 17h. Cerise sur le gâteau, elle sera précédée à 15h d’une autre version de ce roman plutôt méconnu de Victor Hugo, sortie en 2012 et réalisée par Jean-Pierre Améris. C’est le comédien Marc-André Grondin, révélé dans C.R.A.Z.Y qui incarne Gwynplaine.

Ceux qui le souhaitent pourront se délecter d’un thé et de quelques gâteaux entre les deux projections. Un échange avec le public suivra les films… dont l’entrée est gratuite, grâce à l’aide de la Ville d’Annecy. Le film de 2012 sera projeté en numérique, celui de 1928 en 35mm : une bonne occasion de comparer ces deux formats !

Je ne veux pas vous mentir, malgré le titre des films, je ne vous garantis pas que vos zygomatiques s’agiteront, je suis même certain du contraire, mais l’interprétation de Veidt vaut à elle seule le détour… On vous accueillera avec notre plus beau sourire.