Kidal, nord-est du Mali, un endroit tristement célèbre récemment pour des faits dont tout le monde a entendu parler, nouvelle (bien que pas nouvelle) plaie ouverte dans une Afrique qui ne les compte plus, une catastrophe pour les hommes et un drame pour l’humanité.
Dans tout çà, des gens comme vous et moi vivent en pointillés ce qu’on pourrait appeler un quotidien si celui-ci n’était pas à ce point lié aux humiliations diverses et à la mort. De deux choses l’une, soit vous prenez une arme et décidez de rejoindre les rangs de la lutte, soit vous prenez les instruments de musique et témoignez au monde entier que le désert, ce n’est pas seulement ces divins paysages et étendues de sable.
En 2006, Ousmane ag Mossa et Cheick Ag Tiglia choisissent la deuxième solution, celle qui parait évidemment plus constructive, ils reprennent alors les sons traditionnels et les mélangent à Hendrix, le Floyd et Marley entre autres influences occidentales, un style déjà défriché par leurs ainés Tinariwen qui eux ont un succès mondial.
Et, comme tout vient à point pour qui sait attendre, la rencontre aura lieu, sous la forme d’une rencontre puis d’une collaboration avec le Dirtmusic de Chris Eckman au festival du désert pas loin de Timbuktu. Depuis, deux albums sur le label Glitterhouse et des concerts qui s’enchaînent, autant d’occasion d’attirer l’attention sur l’injustice de la situation Touareg dont visiblement tout le monde se fout depuis toujours à l’exception des interessés eux mêmes et de ceux qui à travers le monde ont un cœur et des oreilles.
Photos du live du 25 mai 2013 à Gellert, Budapest, Hongrie
Dans le cadre du festival Antigel
25 / 20 / 16 /14 / 5 CHF
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