> Mag > Cinéma > The First Slam Dunk
Comme son titre l’indique, The First Slam Dunk de Takehiko Inoue (124 min) évoque le premier slam dunk, cela s’entend. Au Basket Ball, c’est lorsqu’un smash est mis de manière acrobatique, en s’accrochant au panier. Pardon, j’ignorais. On m’aurait dit qu’un jour je jouerai les reporters sportifs, j’aurais répondu : « c’te blague ! je n’y connais rien... ». Je n’ai jamais été sportif, et encore moins par procuration. Mais là, on n’est pas devant la télé : on est au Cinéma !!
Slam Dunk, c’est aussi le titre d’un manga culte, genre shōnen, du même auteur au Japon dans les années 90...
Et en fait de premier, The First Slam Dunk est en réalité la cinquième adaptation en long métrage animé du manga, qui remonte aux origines de l’équipe de Shohoku lorsqu’elle a remporté le championnat face a celle de Sannoh...
J’ignorais tout cela quand j’ai découvert cette pépite au dernier festival d’Annecy. Le film n’y a rien remporté, mais il a été primé ailleurs, et le seul fait d’avoir été sélectionné pour y concourir est déjà une reconnaissance.
D’ailleurs, le manga est si culte à travers l’Asie que le film est considéré comme un des animes les plus rentables. À ceux qui veulent en savoir plus, je laisserai le soin de rechercher par eux-mêmes ces infos déjà largement diffusées.
Je m’attacherai ici à rapporter cet instantané d’émotions et de palpitations que j’ai éprouvées durant sa projection. Hormis les flashbacks qui font office d’apartés pour présenter les membres de l’équipe, expliquer leur parcours respectifs dans lesquels ils puisent leur combativité, l’essentiel de l’action se passe sur le terrain de basket, au cœur d’un match décisif — quel match ! — magnifié par l’animation comme jamais un direct TV ne pourra le faire.
Comment, autrement que par le cinéma, le découpage de l’action, les ralentis, les cadrages, les zooms, les travelings, et tous les trucages visuels qu’autorisent la rotoscopie et la reconstitution 3D d’un vrai match, comment rendre à la perfection le moindre coup tout en révélant ce qui se passe à chaque instant dans la tête de chaque joueur dans le feu de l’action ? Je n’ai jamais vibré pour un match quel qu’il soit, même en coupe du monde... Mais alors là, quelle adrénaline !
Contre toute attente, ce n’est pas d’un match de basket qu’il s’agit ici, mais bien d’une prouesse cinématographique ou toutes les techniques d’animation sont savamment utilisées et orchestrées pour une plongée au cœur de l’action, un précédent dans le cinéma d’animation comme l’a été au cinéma l’invention du Bullet Time de la Trilogie Matrix.
Quelle surprise de voir le logo de la TOEI au générique et de mesurer ainsi les progrès réalisés depuis les séries animées de ma jeunesse (Goldorak, Candy, Albator, Capitaine Flam, les Chevaliers du Zodiaque, Dragon Ball, etc.).
Si j’ai pris le temps de retourner voir The First Slam Dunk avant d’écrire cette critique, c’était pour mettre des noms sur les personnages principaux dont les histoires individuelles confèrent au film une dimension dramatique qui permet au spectateur de vibrer avec eux. Il y aurait encore tant a dire, mais je me garderai de spoiler finalement.