Magazine culturel contributif en bassin franco-valdo-genevois

> Mag > Musique > Thomas de Pourquery, chauve qui peut

Château-Rouge, Annemasse

Thomas de Pourquery, chauve qui peut

lundi 17 février 2025 par Bérénice Fléchard photographie , Cédric Lubineau rédaction CC by-nc-sa

Compte-rendu

Château-Rouge annemasse recevait à Annemasse, une semaine après son passage à Taratata, Thomas de Pourquery. Entre jazz, soul, pop et electro, thomas de pourquery a enflammé la salle. En première partie, Alice Auclair a ouvert la soirée avec grâce.

On est plusieurs à avoir découvert et aimé Thomas de Pourquey à Taratata en compagnie de Yodelice avec la reprise des Stooges « I wanna be your Dog ». Un concert à Château-Rouge une semaine plus tard ne pouvait donc pas se manquer.

Alice Auclair, jeune artiste Romande, assure la première partie accompagnée d’un contrebassiste, d’une saxophoniste et d’un claviériste. Sa voix éthérée et transcendentale a des notes très jazzy. C’est un beau moment.

Mais c’est bien Thomas De Pourquery qui est attendu. Thomas de Pourquery est un artiste, musicien touche à tout qui vient du monde du jazz mais qui veut tout sauf y être enfermé.

Il a collaboré avec Metronomy ou Oxmo Puccino, a été élu aux Victoires du Jazz 2014 meilleur album pour Play Sun Ra avec Supersonic et, à celles de 2017, artiste de l’année. Son palmarès comprend également en 2021 le prix Django-Rheinardt de l’Académie de Jazz qui récompense le meilleur musicien Jazz de l’année écoulée.

Ce soir, on le retrouve au chant, au clavier et au saxo avec une nouvelle formation : Sylvain Daniel à la basse, David Aknin à la batterie, Etienne Jaumet au synthé modulaire et au saxo, et Akemi Fujimori aux claviers et chœurs stratosphériques.

Ça commence assez intimiste, Thomas de Pourquery étant tout seul au saxo.

Les 2 morceaux suivants, musiques électroniques très 70’s, rappellent Pierre Henry, Space Art et Mike Oldfield. Sur le deuxième morceau, TDP passe au piano et nous surprend avec quelques notes de Ne me quittes pas de Jacques Brel.

La température monte doucement mais surement dans la salle quasi pleine.

Thomas raconte plusieurs histoires sur Annemasse avec ses parents en voiture écoutant Jonasz et Jeanne Mas, en Château Rouge et Noir puis prenant son bain moussant. Je pense qu’il invente ces histoires en fonction des villes où il passe, il joue avec les mots et rebondit (il est de Bondy) à la façon délirante de Christian Décamps d’Ange. Il chauffe le public qui répond bien, ça groove franchement devant la scène. Il se permet un intermède sur les chauves au premier rang en parlant du Chauve Power, pour finalement terminer sur les cheveux qu’ils n’ont pas sur le crâne mais dans le cœur.

Le concert continue sur un rythme jazz électro festif dansant pour enflammer le Dance Floor.
Le public est conquis et content d’être là, ça sent bien un rappel. Le public insiste pour qu’il fasse le morceau « Soleil » qu’il hésite à faire parce qu’il le fait normalement en duo avec Clara Ysé et obtient gain de cause.

Finalement, une belle découverte que ce Thomas de Pourquery et son univers musical.

Commenter cet article

Pour participer ici, vous devez vous connecter avec l’adresse mail de votre inscription sur Rictus.info.