Toto, les légendes font une halte à Genève

19h00, la Genève Arena se remplit tranquillement. Ceux qui croient qu’on ne verra que du troisième âge se trompent lourdement. En observant autour de moi, toutes générations confondues se pressent à trouver leur siège. C’est connu, la musique n’a pas de temps. Pour un groupe de cette trempe, cela doit être formidablement honorifique de se dire qu’ils sont encore là à faire de la scène et interagir avec leurs fans. Je me souviens très bien de leur prestation scénique incroyable au Montreux Jazz, il y a une dizaine d’années. Qu’est-ce que Toto va nous concocter ce soir ?

Christopher Cross

En première partie, l’américain Christopher Cross accompagné de musiciens et de chœurs ouvre le bal. Il est surtout connu pour ses morceaux tel que « Ride Like the Wind » qu’il va par ailleurs interpréter également plus tard dans son set. Il a également à son actif de nombreuses collaborations notamment avec le groupe Eagles. Le set est plutôt tranquille, un rock très soft présenté au public qui semble apprécier mais peut-être était-ce un peu trop calme pour une certaine audience. Les conditions étaient également agréables au niveau lumière pour nous les photographes.

Le set de Christopher Cross terminé, grosse préparation en vue du concert de Toto qui m’a rappelé celle des Smashing Pumpkins à Montreux, grosses colonnes de lumières placées derrière les instruments. On se prépare pour shooter quand le groupe entre en scène avec un Steve Lukather radieux et un Joseph Williams (vocals) jouant devant les photographes à prendre la pose avec ce dernier. Par ailleurs, ils s’amuseront beaucoup avec nos prises de vue devant. Ça fait plaisir de shooter dans ces conditions.

Toto

L’ambiance sur scène est joviale. Pas question de s’ennuyer. Le collectif qui se compose pour cette tournée, de Steve Lukather et Joseph Williams (membres d’origine), de Greg Phillinganes, Shannon Forrest, John Pierce, Warren Ham et Dennis Atlas interpréteront les morceaux les plus connus comme « Rosanna », « Africa », « Hold The Line », « Pamela », « Stop Loving You » entre autres. Non contents de jouer d’un instrument, tous vont également chanter soit en backing vocal soit un morceau entier, ce qui donnera une très belle cohésion de leur travail sur scène.

Un petit moment émouvant lorsque Steve Lukather parle de son ami Jeff Beck disparu il y deux ans pratiquement jour pour jour, dont il tient la guitare entre ses mains, prétendant qu’il n’est pas capable de faire mieux que son ami. Et pourtant chaque son sortant est juste magique !

Quand Shannon Forrest entame son solo de batterie, impossible de ne pas avoir une pensée pour Jeff Porcaro disparu trop tôt et considéré comme l’un des meilleurs batteurs au monde qui en a inspiré un paquet d’autres après lui.

Difficile de parler en quelques mots de l’historique incroyable de ce groupe qui, par ailleurs, prend une pause durant le live pour présenter chacun des musiciens sur scène en relevant les nombreuses collaborations qui ont sillonné leurs carrières en passant par Mickael Jackson, Quincy Jones ou Huey Lewis sur un ton fun en jouant quelques secondes un morceau de leur répertoire.

Le concert se termine finalement avec Africa, histoire de bien faire bouger un public ravi. Le groupe sera attendu le lendemain pour un concert au Hallenstadion à Zurich puis fera quelques dates en Europe avant de repartir aux États-Unis. Merci à eux et également à Opus One pour l’accueil et l’organisation !