Je les avais vus il y a plusieurs années, j’avais bien apprécié. Cependant, j’ai trouvé dommage la configuration assise [1] à cette occasion — ce n’est que mon avis personnel — la perception d’un concert peut être différente et évidemment d’un (ou dans un ?) état d’esprit précis.
La première chose qui frappe lorsqu’on se retrouve à un concert de Yo La Tengo, c’est la création de la scène inspirée par un monde cosmique, féérique. Cd’s, films 8mms, rubans, balles de baseball accrochés au plafond au milieu d’instruments qui accueilleront le trio Georgia Hubley, Ira Kaplan et James McNew sur scène.
Je suis arrivée juste avant le coup d’envoi, je me suis trouvé une place quelques rangs derrière la console. Quand on pense que le groupe a débuté il y a 30 ans, le trio arrive pourtant sur scène presque timidement. Le set se fera en 2 parties. Le premier sera plus calme, le deuxième plus bruyant. Le groupe entame sa discographie en mélangeant instruments et sons très électro suivis de ballades plus douces. Entre deux batteries et guitare, ils jouent avec les émotions du public, tantôt rassurants tantôt angoissants.
Arrivée de l’entracte... Reprise vers 21h30, cela restera gravé dans ma mémoire, pour dire - le concert a décollé pour ne plus redescendre avant l’atterrissage à 22h30, tellement jouissif ! Le public semble ravi de voir que le groupe réinvente de vieilles chansons avec une grande qualité. La reprise de Devo « Beautiful World » était excellente. Malgré les années, le groupe réussit toujours à embarquer l’audience dans son monde aventureux de recherches sonores d’indie, rock, pop ou folk… On a envie de se remettre en boucle « Friday, I’m in love » ou de plonger dans « I’ll be around » en sortant du concert. Verdict de la soirée : en ce 14 février je n’aurais pas voulu être ailleurs que dans cette belle salle qu’est l’Alhambra de Genève...
Discographie :
https://en.wikipedia.org/wiki/Yo_La_Tengo_discography
[1] avec néanmoins possibilité restreinte de rester debout sur les côtés