> Mag > Musique > 1, 2, 3, nous irons au château…
1 soirée, 2 espaces, 3 groupes ! Voilà ce que proposait le Château Rouge d’Annemasse le vendredi 28 avril, mettant à l’honneur la fine fleur de la nouvelle garde du rock en France avec, à l’affiche, MNNQNS, Foncedalle et The Psychotic Monks.
Arrivé au plus vite, mais avec un léger retard sur l’horaire, j’aperçois à l’intérieur quelques connaissances et amis.
Le temps de faire les salutations d’usage, je file dans la salle où le groupe MNNQNS fait vrombir ses instruments depuis quelques minutes déjà. Un son qui claque, des lumières à l’avenant, on est bien à un concert de rock ! Sur la scène les quatre de Rouen déroulent leur rock classieux et costaud avec énergie. On les connaissait déjà groupe à guitares aux influences anglaises seventies. Ils y injectent aujourd’hui quelques touches de claviers mais toujours avec une rythmique basse/batterie solide et imperturbable.
Le concert terminé, il est l’heure de passer au bar. D’abord pour commander à boire mais surtout parce que c’est là que va jouer Foncedalle.
Et c’est de suite qu’ils attaquent ! Pas de temps mort, à peine celui de réceptionner son verre. Le trio guitare/basse/machines joue vite, fort, avec une énergie folle et communicative. Le public est dense dans cet espace plus restreint. Les corps bougent et la chaleur monte à mesure que la musique s’intensifie. Le groupe donne tout et termine son set en transpirant devant une audience ravie. Mission accomplie !
La tension n’est pas redescendue que les hostilités reprennent dans la grande salle avec the Psychotic Monks. Grâce à la sortie de leur très bon troisième LP et une grosse réputation de groupe live, ils sont attendus... et ne décevront pas !
Leur musique est puissante, noise, avec parfois quelques dissonances, et le tout très bien appuyé par le show lumière. Une pote me glisse à l’oreille qu’elle y retrouve beaucoup de Gilla Band [1] et je ne peux qu’acquiescer, sur certains points. Et si leur musique sonne sombre, parfois noire, il en ressort quelque chose de positif. Ils savent aussi faire redescendre la pression en s’autorisant des passages plus calmes, voire vaporeux et pas seulement tendus et compacts.
Et, même si je ne les trouve jamais aussi bien que quand ils lâchent les chiens, il est bon de voir sur scène un groupe libre et audacieux.
La soirée se termine autour d’un verre avec des amis, heureux d’être venus là et qui ne le regretteront pas.
[1] auparavant nommé Girl Band.
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