> Mag > Musique > Anna Aaron à Yverdon
Révélée par la Radio Suisse Romande qui avait repéré son premier court album de 2009, la jeune artiste de Bâle continue son développement rapide avec la sortie d’un album en 2011, produit par Marcello Guiliani [1]
Lausanne, 20 septembre 2010. Festival Label Suisse. C’est un peu par hasard que j’assiste à un concert basé sur le principe d’une carte blanche au bassiste/producteur Marcello Giuliani (qui a travaillé avec Higelin, Daho, Truffaz, Chrsitophe...). Il a invité de talentueux amis connus (Rodolphe Burger, Eric Truffaz) ou en passe de l’être.... comme Anna Aaron, 24 ans à l’époque, qui venait en voisine, de Bâle.
Au début, je l’ai à peine remarquée, en timide choriste. Et puis elle s’est mise au piano et a interprété Nothing Left. Et là, je me suis dit « ah oui... quand même ! En voilà une qui devrait faire parler d’elle... ». J’ai aussitôt acheté son premier album « I’ll dry your tears little murderer » qui m’a conforté dans mon impression première : une voix chaude et envoûtante, des envolées rock qui font inévitablement penser à PJ Harvey (par exemple le « When we lay there » du premier album) ou de sombres ballades au piano. Et elle écrit tous ses textes en plus !
Je l’ai étroitement suivie depuis, notamment sur son facebook. Son deuxième album est en écoute ici. Dernièrement, elle a fait une prestation remarquée en direct sur France Inter en reprenant le Bad Romance de Lady Gaga. Il fallait oser, elle l’a fait, et de belle manière.
X.D.
La musique d’Anna Aaron semble à son image : intense et sensible. La jeune artiste dit chercher à se mettre en étât de stress en studio afin que la vérité du corps rende perceptible cette charge émotionnelle sur l’enregistrement.
Il en ressort une musique intense, même dans des ballades de facture classique, comportant leur pesant de noirceur et où la colère rentrée affleure ça et là.
« la souffrance repose sur l’impossibilité de comprendre. Je voulais symboliquement évoquer cette douleur, cette tension,cette peur que nous avons face au Monde. Au final, les paroles de mes chansons traitent de différentes formes de violence psychologique. »
Première partie : Mmm
[1] Producteur et bassiste auprès, entre autres, d’Érik Truffaz