Courts métrages en compétition n°1

Sudd d’Erik Rosenlund

Dans une ambiance urbaine minimaliste un peu rétro, l’héroïne attend son bus du matin devant la vitrine d’une papeterie « en rupture de stock de gommes ».

Ce film se présente de prime abord comme un film en prise de vue réelle, l’animation n’apparaissant que progressivement, de façon insidieuse, sous la forme de tâches de gribouillis de crayons qui collent aux gens et aux choses.

La montée de l’angoisse sourde est très bien menée en respectant les codes du film de zombie. Pas la peine de vous cacher que ça ne finit pas très bien, l’intérêt du film n’étant pas dans sa chute prévisible, mais dans la façon dont elle est amenée. O.D.

E. Roselund croqué par Natoon lors du petit déj. du court. Natoon

Świteź,la cité perdue de Kamil Polak.

Un sacré choc ! A tel point que je ne n’ai pas pu continuer à regarder les autres films de ce programme de courts n°1 pour rester dans cet univers si riche, si raffiné...celui d’une icône russe sonore qui « durerait » 20 minutes. Impressionnant de maîtrise, vraiment !

Seule petite déception : le son n’était pas assez monté et le film joue sur des alternances de silence et de puissance sonore. Dommage ! Je rêve déjà d’une projection en 35mm avec le son adéquat !

il y aurait à redire sur le fond (Dieu noie les assiégeants païens de la pieuse cité sous des trombes d’eau... très polonais, quoi...), mais bon, si Georges de La Tour vivait au 21^me siècle, peut-être ferait-il du cinéma d’animation ?

Je prédis un grand avenir à ce Kamil Polak (il a conçu les effets spéciaux de Pierre et le Loup : je ne prends pas un gros risque). Il aurait fallu faire un programme d’un seul film pour Świteź. X.D.

PS : Świteź a obtenu le Prix Jean-Luc Xiberras de la première œuvre.