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JOI donne de la voix... et voit rouge ! Belle entrée en matière si il fallait présenter succinctement Piece of a new light, le second et nouvel opus du duo basse/batterie annecien, lâché avec brio en version physique, gravée dans le marbre — rouge — pour les aficionados du microsillon et estampillé automne 2024.
Ainsi donc JOI élève la voix sur ce second EP. Quentin, derrière sa batterie, porte le verbe haut sans fard ni faux-semblant entre chant et spoken word ou autres cris du cœur, dans la langue de Shakespeare. Les chœurs — assuré par Léandre (NDLR bassiste) ne font pas défaut non plus puisque également savamment placés et dosés. L’exercice — nouveau — est des plus réussi et maitrisé. Rien n’est forcé dans cette nouvelle direction artistique assumée puisque les voix sont posées avec une réelle justesse. Une belle réussite.
La composition musicale n’est pas en reste. Les presque vingt-six minutes d’écoute sont déclinées en six titres qui s’inscrivent dans une veine post-rock, même si des sonorités plus noise ou post-punk ne sont jamais très loin et demeurent palpables. L’ensemble est rythmé, aéré, façonné entre frénésie maitrisée et interstices tempérés et mélodieux pour mieux rebondir. On ne s’en lasse pas, on en redemande.
Et si il fallait — encore ? — définir la marque de fabrique de JOI ? Ce sont ces lignes de basse précises aux sonorités distinctes, empreintes de textures diverses, jouées entre groove et ferveur, qui se marient à merveille avec un jeu de batterie rigoureux qui navigue entre nuance et fougue.
Piece of a new light, un EP qui fait du bien aux oreilles, qui s’inscrit entre sensibilité mélodieuse et ardeur impétueuse. JOI donne de la voix et c’est tant mieux.
Piece of a new light est sorti chez Araki Records en version physique et digitale.
Coté agenda, JOI se produira sur la scène du Poulpe avec Les Johnny Mafia ce vendredi 7 mars.