> Mag > Musique > JOI ou la bête à deux têtes
Il y a quelques mois, le duo d’amis basse-batterie annecien avait lâché sur la toile le single « Hope part I », annonciateur d’un nouvel EP à paraître l’automne prochain. « Hope part I » ou comment 6 mins 30 ont fait que l’idée de les rencontrer m’est apparue comme une évidence — évidence, car depuis leur premier EP 4 titres, on peut les voir et les écouter régulièrement sur les scènes anneciennes et suisses. S’en est suivi tout naturellement un cool entretien dans la bonne humeur, improvisé en marge du Rock’ O Marais Festival en Haute-Savoie, juste avant leur montée sur scène, calé entre le stand de merchandising et la console des ingés son. Et le soleil était encore de la partie.
Bonjour Messieurs. Je vous laisse vous présenter pour débuter.
Quentin :Moi je suis Quentin. Je suis le batteur chez JOI
Léandre : Mais pas seulement. Il est modeste, il chante aussi.
Quentin : Oui, je fais un peu de chant, je pousse la chansonnette.
Léandre : C’est le chanteur principal, il faut quand même le signaler.
Quentin : Voilà, on va dire ça. Tu vois, je dois me présenter, mais c’est quand même lui qui parle à ma place. Aller, présente-toi à ton tour.
Léandre : Moi, c’est Léandre, je suis bassiste multi-ampli, multi-effet. Homme à tout faire, et puis, accessoirement un peu de voix aussi, mais ce sont surtout des chœurs pour Quentin.
On reparlera des voix tout à l’heure, parce qu’il s’est passé un truc avec HOPE (...). Mais pour l’instant, est ce qu’ on peut revenir sur la genèse de JOI ? Comment ça a débuté, l’aventure JOI ?
Quentin : JOI... C’est tout d’abord une rencontre en 2016. Je suis rentré dans ce groupe qui cherchait un batteur. Et je suis arrivé là-bas, et comme ils n’avaient pas de bassiste, et du coup, j’ai relancé l’annonce.
Léandre : Et j’ai répondu.
Quentin : Il arrivait dans la région.
Léandre : Oui, j’arrivais du sud de la France et il y avait cette annonce d’un groupe de stoner, et je me suis dis, pourquoi pas, je n’ai jamais joué de stoner. On s’est rencontré comme ça, et puis ça a collé direct.
Pourquoi ce choix d’un duo basse batterie à l’instar des lyonnais Boucan, ou plus proche de vous géographiquement Nevraska - qui devient Aksarven aujourd’hui en mode trio sur un nouveau projet…
Léandre On n’a pas cherché la tendance. Et puisqu’on peut créer un univers musical à deux et que ça nous correspond, pourquoi le faire à trois ? Donc on n’avait pas trop envie de s’encombrer avec un instrument supplémentaire... et je me suis dis que je pouvais prendre le lead sur une gratte.
On avait improvisé des répètes tous les deux, en mode basse-batterie. Au début, il n’y avait que deux amplis, puis on en a rajouté un troisième. On a testé et cherché différents trucs.
Quentin : On a creusé et puis à un moment donné, ça a matché. JOI est né comme ça.
Pas besoin de plus, donc !
Léandre : C’est ça !
Et donc en terme de matériel, tu as quoi ?
Léandre : J’ai trois amplis. Un ampli basse au centre et deux amplis guitares sur les cotés, et les trois délivrent des sons différents. Le principe, c’est d’avoir le son de basse au centre, très clair, très pur et les amplis guitare viennent ajouter le brillant et la petite touche magique. Les amplis guitares apportent vraiment ce petit truc en plus. Sans les amplis guitares, on n’aurait pas le son JOI, ce son qui nous définit. Ça apporte réellement quelque chose sur notre identité sonore.
C’est donc ceci, la magie de la bête à deux têtes… Quentin, lors de vos derniers concerts auxquels j’ai pu assister, je t’ai entendu pousser la chansonnette alors que votre premier EP est instrumental. Et puis il y a quelques semaines, vous sortez le génial single « Hope ». La voix y prend une place d’importance, et ce dès les premières secondes du morceau. Est-ce une nouvelle direction musicale, une valeur ajoutée ?
Quentin : C’est vrai, sur le premier EP, on n’avait pas de voix mais, à partir du moment où on a commencé à faire de la scène, j ai commencé à poser ma voix — au départ, c’est vrai, de manière un peu timide. Et puis, au fur et à mesure, j’ai commencé à travailler ma voix.
Léandre Avec ce deuxième EP qui va arriver, on va montrer une nouvelle image de JOI. La voix fait partie intégrante du groupe dorénavant. On se sent bien avec.
Quentin : Oui ! Ce qu’on montre sur scène, c’est vraiment la phase 2 de JOI. C’est acté, la voix est le nouvel instrument au sein de JOI. Ma voix désormais pour le lead et celle de Léandre pour les chœurs – car, lui aussi, a pris de l’assurance dans le chant.
Léandre Oui c’était quelque peu hasardeux au départ alors que maintenant c’est totalement assumé. En répète, on bosse à fond dans ce sens et, grâce à ça, aujourd’hui sur scène, j’arrive à lâcher les chevaux !
Quelques mots sur ton jeu de batterie actuel, Quentin, puisque maintenant tu as un second job à assumer, et pas des moindres. Comment gères-tu ton jeu de batterie en plus de la voix ?
Quentin : Oui, c’est une bonne question ! Sur les derniers trucs sur lesquels on a travaillé, on est très instru même si je pense beaucoup à la voix. C’est-à-dire qu’on va caler nos morceaux musicalement dans un premier temps.
Léandre Oui ! La musique d’abord.
Quentin : Et je vais poser les parties voix ensuite.
Vous etes passés par la case studio en janvier dernier... Vous annoncez une sortie cet automne, fin d’année ? Des projets ?
Léandre (rires).... On ne peut pas trop d’en dire trop pour le moment... Juste qu’on est aidés par Araki Records sur ce coup-là... Et, oui, il y aura bien quelque chose cet automne...
Quentin : On vient de partager « Hope, Part I ».... sans doute il y a une suite... (sourire)
Léandre Allez, un scoop !!! Notre nouvel EP sortira le 29 novembre.
C’est une bonne nouvelle. Je prend note ! Hâte de découvrir ce nouvel opus ! En parallèle vous tournez régulièrement. Et puis, j’ai pu vous voir et écouter ouvrir pour des groupes comme It It Anita, Nevraska et plus dernièrement Less et sur des dates plus intimes ou vous évoluez seuls.
Question subsidiaire pour cette fin d’entretien : des envies d’ouvrir pour un ou des groupes particuliers ?
Léandre On aurait aimé ouvrir pour Slift...
Quentin : Ou pour Brutus…
Alors le message est lancé ! Messieurs, un grand merci. C’était un cool entretien. Je ne vous retiens pas plus longtemps. La scène est à vous maintenant ! Je vous souhaite un bon concert.
Léandre Merci à toi.
Quentin : Oui merci !
A vos agendas : plus qu’à patienter jusqu’au 29 novembre pour découvrir le nouveau JOI !
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