> Mag > Musique > Kaki King sur le chemin d’Adamas
Dans le cadre du festival Antigel 2014, nous avons pu assister à un concert de haute volée mêlant virtuosité et musicalité à la guitare grâce à Kaki King. La guitariste américaine rend accessible au grand public une musique créative et mélodique, essentiellement jouée sur guitare électro-acoustique, avec de nombreuses trouvailles à la guitare !
Le festival Antigel qui se déroule à Genève et dans ses alentours se retrouve ce mercredi soir du 12 février à Confignon, charmant et paisible lieu. Et le concert ne se déroule pas n’importe où : c’est dans l’enceinte de l’église de Confignon, un lieu sacré avec une acoustique naturelle de toute beauté, que le public nombreux se serre pour pouvoir assister au concert car les places sont limitées dans cet ancien édifice.
Kaki King n’est pas une inconnue, loin de là. Le festival Antigel l’avait remarquée depuis des années et a enfin réussi à la faire venir spécialement des Etats-Unis pour l’évènement. Fer de lance d’une nouvelle génération de guitaristes ayant métamorphosé le jeu sur guitare acoustique, Kaki King ne se limite pas à des démonstrations techniques virtuoses sur son instrument de prédilection. Le sens mélodique, mélodieux même, de sa musique est remarquable. Sa musique peut parler à tous, et en plus elle est riche et originale.
Présentant notamment son dernier album en date, Kaki King n’a pas hésité à piocher dans toute sa discographie (déjà 6 albums) pour ravir le public et le faire voyager. Son jeu à la guitare se caractérise notamment par une grande maîtrise du picking sous toutes ses formes, avec aussi des prouesses au tapping à deux mains, une approche percussive de la guitare, et l’utilisation de différents types d’accordages.
Ce qu’on remarque en plus de tout ça, c’est son inventivité pour pousser les limites de la guitare avec son jeu, les différentes techniques qu’elle emploie, mais aussi quelques trouvailles ingénieuses. Par exemple, on peut citer ces accordages spéciaux rares et originaux qui permettent d’explorer de nouvelles sonorités, avec par exemple l’utilisation d’une guitare à 12 cordes avec non pas 6 notes comme d’habitude, mais 8 notes. Ou encore cette transformation d’une guitare en koto expérimental avec l’utilisation d’une petite barette placée sur la touche du manche au niveau de la 16me case. Ou encore l’utilisation d’un capteur d’harmoniques qui les transforme pour donner des sons inattendus.
Si la musique est donc riche, inventive, originale, que ce soit au niveau de la technique, des accordages, et des guitares utilisées, elle reste surtout très agréable à écouter. Le public a été capté, attentif durant les morceaux et explosant de joie lors des applaudissements. Il y aura plusieurs rappels d’ailleurs à la fin du concert, et Kaki King fera plaisir au public en jouant comme elle sait le faire… A noter le sens de l’humour de l’américaine et aussi ses explications concernant sa musique, elle fait cela bien de manière précise et concise. Il y a même eu un morceau inédit joué (morceau qu’elle doit jouer prochainement avec un grand orchestre), et pour finir un morceau chanté…
Un peu de chant pour clôturer une belle soirée dédiée à la musique de guitare instrumentale.
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