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Festival Hors Pistes 2024

NoaRt et Dame area, échange de fluides glaciaux au Poulpe

samedi 9 mars 2024 par Tom Rad-Yaute rédaction CC by-nc-sa

Compte-rendu

Avec Dame area et les locaux de NoaRt, le festival Hors Pistes proposait une soirée faisant la part belle aux sonorités froides et synthétiques, mais pas dénuée de rage et d’énergie vitale pour autant.

Et un de plus pour les lascars noirs de NoaRt, qui enchaînent les concerts en ce moment. Les voir sur la scène du Poulpe permettait de les entendre autrement, avec un son aux petits oignons, tout en échos et réverbération – hein, quoi ? Qu’est-ce que vous dîtes ?

Avec une boîte à rythme bien plus audible et la voix prise dans le mix, l’ensemble était tout à coup très homogène et prenait des airs de post-punk rock moderne – si tant est qu’une telle chose soit possible – à la Rendez-vous. D’autant plus que, tout dark qu’ils sont, le concert était plutôt enjoué, avec bon nombre de titres rythmés, quand la guitare n’a pas carrément des accents à la Bérurier noir. Un rendu bien différent de leur prestation au 648 café, donc, où la voix plus caverneuse et plus audible et l’espace entre les instruments leur donnaient parfois des airs de goth-rock presque psyché.
Voilà, sinon, un petit point vestimentaire : Pascal avait mis une chemisette du meilleur effet – on valide mais à quand la cravate ? – et, à ses côtés, guitariste et bassiste arboraient des pantalons-jupes, tendance un peu world-queer. On se serait presque crus chez Ariane Mnouchkine, dis donc.

Trêve de plaisanteries avec Dame area : le duo italo-hispanique n’était clairement pas là pour rigoler et leur prestation électrisante ne laissait guère de répit. Le groupe a la particularité de développer une forte dimension percussive, à mi-chemin entre musique électronique survoltée et sonorités industrielles sauvages, que les harangues hargneuses et le jeu de scène de Silvia, la jeune chanteuse, habitent et animent. Dans la famille électro-punk à forte personnalité féminine, après Kap Bambino et Lovataraxx, je voudrais la fille. L’immersion dans cet univers sonore sous haute tension, soutenu par un jeu de lumières bien secoué, était une expérience plutôt intense et dont on a eu du mal à redescendre. C’était l’objectif. Objectif atteint.

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